Banksy, l’artiste anonyme le plus connu du monde, rafraîchit les murs de New-York depuis le début du mois. Son projet « Better Out Than In » (plutôt dehors que dedans) reste fidèle à sa réputation : rendre accessible son art éphémère au plus grand nombre, gratuitement.
Les habitants peuvent tenter de suivre l’artiste engagé à travers un jeu de piste géant : chaque jour, une photo d’une pièce indiquant son lieu est postée sur son site. Comme pour une exposition, un guide audio est mis à disposition. Pour cela, il suffit de composer le numéro (gratuit, bien sûr) indiqué à côté de chaque pièce afin de mieux apprécier ses oeuvres.
L’homme qui valait des millions de dollars…
Il y a quelques mois, un pan de mur avec une pièce de Banksy fut volé et mis aux enchères 500.000€. Cette affaire agita la presse européenne et américaine et suscita un vif débat : A qui l’art urbain appartient-il ?
Les collectionneurs s’arrachent le travail de l’artiste et le prix de ses œuvres s’envolent lors de ses rares expositions.
...mais qui vendait ses pièces à seulement 3 clients dans une journée
Hier, Banksy a fait installer un stand à Central Park avec des toiles authentiques signées à 60$. Aucune pancarte n’indiquant qu’il s’agissait de ses toiles , seulement 3 personnes achetèrent ses pièces sans savoir qui était l’artiste.
Jake Dobkin, journaliste au Gothamist s’est questionné :
« Le travail de Banksy est-il si nul pour que personne ne veuille l’acheter à moins de savoir qui l’a fait ou est-ce que les gens ne sont pas assez intelligents pour reconnaître la valeur des trucs en vente ? »
Dommage pour les passants qui ont loupé cette occasion, Banksy a déjà annoncé qu’il ne remettrait pas son stand au même endroit.